Academic Freedom and Remote Teaching / Liberté académique et enseignement à distance

** La  version  française suit **

Memorandum 20:51 

Date: September 30, 2020 

To: Presidents and Administrative Officers: Local, Federated and Provincial Associations 

From: David Robinson, Executive Director 

Re: Academic Freedom and Remote Teaching 

The shift to remote teaching during the COVID-19 pandemic has created several challenges, not least of which is the emergence of new threats to academic freedom. Most institutions in Canada are employing third-party commercial platforms such as Zoom or Microsoft Teams for course delivery. One recent case from the United States, however, highlights the danger to academic freedom when private tech companies have the power to ban controversial expression from their platforms. 

On September 23, a virtual discussion at San Francisco State University (SFSU) was banned by Zoom and other tech companies. The event, “Whose Narratives? Gender, Justice and Resistance,” was to feature a speaker who is a member of the Popular Front for the Liberation of Palestine and serves on the Palestine National Council. After fielding public complaints about the event, Zoom banned the panel discussion for allegedly violating its terms of service. When the event was moved to YouTube, the streaming service cut off the feed part way through the discussion. Facebook removed the page promoting the event for “violating our policy prohibiting praise, support and representation for dangerous organizations and individuals.”  

To its credit, the administration of SFSU refused to cancel the event, and strongly objected to Zoom’s censorship. In a letter to the President of the University of California system, the Executive Board of the Council of University of California Faculty Associations called on all universities and colleges in the state to demand that “Zoom, Facebook, YouTube (Google/Alphabet) and other increasingly important social media-related educational platforms immediately agree never to cancel or otherwise censor university-related teaching, lectures or other events and, if they refuse, to move immediately towards finding alternative platforms for teaching and lectures….” 

The incident underscores ongoing concerns with platforms such as Zoom, including security and privacy issues. Zoom uses servers territorially under the control of governments hostile to academic freedom, democracy, and human rights. This includes servers based in China where it is well known that authorities monitor all communications media and block certain websites and services.   

Academic staff associations should request and review agreements that institutions have signed with companies such as Zoom. If there are no protections for academic freedom in these agreements, associations should press their institutions to seek such guarantees or to explore alternative platforms. At a minimum, explicit protections should be in place to prevent censorship, data sharing, surveillance, and recording of online classes.  

The use of remote teaching platforms has also prompted concerns about students who are studying from jurisdictions where some course material may be blocked, monitored, or subject to censorship by local authorities. Universities and colleges have a responsibility to defend academic freedom, and that responsibility should not be offloaded onto individual students or academic staff. It is particularly inappropriate, and would be a violation of academic freedom, if the administration were to recommend academic staff adjust or suppress potentially controversial course content.  

Instead, universities and colleges should take all steps necessary to ensure that remote teaching platforms they employ:  

  1. Protect the privacy of students and faculty and minimize data collection, particularly with identifying features;  
  2. Safeguard intellectual property created, stored, recorded, or conveyed on platforms, including from commercial exploitation by the platform provider or third parties; and,  
  3. Clearly specify the platform provider’s policies with regard to academic freedom and potential state interference. In the absence of such guarantees, administrations should seek alternative platforms.  

Please do not hesitate to contact me for further assistance and guidance on these important matters.

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Note 20:51 

Date: 30 septembre 2020 

Destinataires : Présidents et agents administratifs : Associations locales, fédérées et provinciales  

Expéditeur : David Robinson, directeur général 

Objet : Liberté académique et enseignement à distance 

Le passage à l’enseignement à distance durant la pandémie de COVID-19 a soulevé plusieurs enjeux importants, dont l’émergence de nouvelles menaces à la liberté académique. La plupart des établissements au Canada utilisent, pour la prestation des cours en ligne, des plateformes commerciales de tierces parties, comme Zoom ou Microsoft Teams. Or, comme en témoigne une affaire récente aux États-Unis, il y a des risques d’atteinte à la liberté académique quand des entreprises de technologie privées ont le pouvoir de retrancher de leurs plateformes du contenu prêtant à controverse. 

Le 23 septembre, Zoom et d’autres entreprises de technologie ont banni un panel de discussion virtuel à la San Francisco State University (SFSU). L’événement « Whose Narratives? Gender, Justice and Resistance » devait accueillir un intervenant membre du Front populaire de libération de la Palestine qui siège aussi au Conseil national palestinien. Après avoir reçu des plaintes du public quant à la tenue de ce panel de discussion, Zoom l’a banni pour violation présumée de ses conditions d’utilisation. L’événement a été déplacé sur YouTube, mais le service de diffusion en continu a interrompu la diffusion au beau milieu de la discussion. Facebook a supprimé la page de promotion de l’événement pour « violation de notre politique interdisant tout contenu faisant l’éloge d’individus ou d’organismes dangereux, les soutenant ou les représentant. »  

Tout à son honneur, l’administration de la SFSU a refusé d’annuler l’événement, et s’est fermement opposée à la censure exercée par Zoom. Dans une lettre adressée au président du réseau de l’University of California, l’exécutif du Council of University of California Faculty Associations exhorte l’ensemble des université et collèges de l’état à exiger que « Zoom, Facebook, YouTube (Google/Alphabet) et les autres plateformes éducatives liées aux médias sociaux qui gagnent en popularité s’engagent immédiatement à ne jamais annuler ou par ailleurs censurer des cours, des exposés ou des événements offerts dans le cadre universitaire. En cas de refus, les établissements se mettront dès lors en quête de nouvelles plateformes pour l’enseignement et les exposés… » 

L’incident met en lumière les enjeux que soulève l’utilisation de plateformes comme Zoom, notamment en matière de sécurité et de protection de la vie privée. Zoom utilise des serveurs installés dans des territoires sous le contrôle de gouvernements hostiles à la liberté académique, à la démocratie et aux droits de la personne, notamment en Chine où il appert que les autorités surveillent tous les médias de communication et bloquent certains sites Web et services en ligne.  

Les associations de personnel académique devraient demander à consulter les ententes que les établissements ont conclues avec des entreprises comme Zoom. Si ces ententes ne contiennent pas de clause de protection de la liberté académique, les associations devraient inciter les établissements à exiger de telles protections et, en cas de refus, à se tourner vers d’autres plateformes. Des protections explicites devraient à tout le moins être en place pour prévenir la censure, le partage des données, la surveillance et l’enregistrement des cours en ligne.  

L’utilisation de plateformes d’enseignement à distance pose également problème dans le cas des étudiants qui sont à l’étranger où les autorités locales risquent de bloquer, de surveiller ou d’assujettir à la censure le matériel didactique. Les universités et collèges ont la responsabilité de défendre la liberté académique, et ils ne doivent pas refiler cette responsabilité aux étudiants ou au personnel académique. Non seulement serait-il totalement inapproprié pour une administration de recommander à un membre du corps professoral de modifier ou de supprimer des éléments de contenu susceptibles de prêter à controverse, mais cela constituerait une violation de la liberté académique.  

Les universités et collèges devraient plutôt veiller à ce que les plateformes d’enseignement à distance qu’ils utilisent : 

  1. protègent la vie privée des étudiants et des membres du corps professoral et réduisent au minimum la collecte des données, surtout celles permettant une forme d’identification;  
  2. protègent notamment la propriété intellectuelle créée, conservée, enregistrée ou diffusée sur des plateformes contre l’exploitation commerciale par le fournisseur de la plateforme ou des tierces parties;  
  3. énoncent clairement les politiques du fournisseur de la plateforme relativement à la liberté académique et à l’ingérence potentielle de l’État. En l’absence de protection à ces titres, les administrations devraient se tourner vers d’autres plateformes.  

N’hésitez pas à communiquer avec moi pour obtenir un complément d’information ou des conseils sur ces questions importantes. 


Canadian Association of University Teachers
Association canadienne des professeures et professeurs d’université
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