IMPORTANT ARBITRATION DECISION AT BROCK / IMPORTANTE DÉCISION ARBITRALE À L’UNIVERSITÉ BROCK

 

** La version française suit. Ce courriel est envoyé au nom de David Robinson. La version PDF de la note, en français et en anglais, est jointe au présent message.**

 

This email is being sent on behalf of David Robinson. The PDFs of this memo, both English and French versions, are attached to this message.

 

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September 15, 2014

 

 

MEMORANDUM   14:29

 

TO:             Presidents and Administrative Officers

Local, Federated and Provincial Associations

 

FROM:        David Robinson, Executive Director

 

RE:              Important Arbitration Decision at Brock

 

 

 

 

Greetings,

 

I am writing to advise you of an important arbitration award issued recently by Arbitrator Paula Knopf in relation to a grievance filed by the Brock University Faculty Association (BUFA). The award demonstrates the importance of negotiating good collective agreement language that limits the scope of management rights. It also underscores the need for academic staff associations to be vigilant in protecting such good language and ensuring that employers do not succeed in negotiating management rights terms that may limit your ability to rely upon the reasoning used by Arbitrator Knopf in the Brock award.

 

After the award was issued, Brock University filed an application for judicial review, seeking to overturn the decision in court.  We have recently been informed that the University has withdrawn that application, so the decision and its reasoning stand unchallenged.

 

The case considered whether the employer had an obligation to provide legal assistance to a faculty member brought before the Ontario Human Rights Tribunal as a result of a complaint in relation to her work at the University. The Arbitrator found that the collective agreement language did not require Brock to satisfy BUFA’s claim for insurance coverage of legal costs for the faculty member. This aspect of the decision is disappointing.

 

However, the Arbitrator also noted that the management’s rights clause in the Collective Agreement (Article 3.01) obligates the University to exercise its management’s rights “reasonably and fairly.”  She found that when it rejected the faculty member’s request for legal assistance, the University failed to exercise its rights reasonably and fairly and, therefore, violated the collective agreement.

 

This aspect of her award is important because the Arbitrator looked to the management’s rights clause to conclude that had the administration properly investigated the faculty member’s claim, it would have discovered the actions of the faculty member, which led to the complaints, occurred at the request of an Associate Dean and that the complaints against her were weak (as evidenced by the fact that it was summarily dismissed).  In these circumstances, the Employer should have paid for the faculty member’s legal counsel as part of its obligation to exercise its management’s rights in a fair and reasonable manner.

 

With collective agreement language that requires management to exercise its rights in a fair and reasonable manner, other academic staff associations may be able to use the award to establish rights where other provisions of the collective agreement do not have sufficiently clear or strong language.

 

We encourage you to review your collective agreement’s management’s rights clause. Ideally, it should simply and only say:

 

“The employer shall exercise its management functions in a manner that is fair, reasonable, and equitable.”

 

If you have any questions about this matter, please let me know.

 

The Knopf award is available on the CanLII website:  http://www.canlii.org/en/on/onla/doc/2014/2014canlii24449/2014canlii24449.html?searchUrlHash=AAAAAQALa25vcGYgYnJvY2sAAAAAAQ

 

 

Le 15 septembre 2014

 

 

NOTE 14:29

 

Destinataires :    Présidents et agents administratifs

Associations locales, fédérées et provinciales

 

Expéditeur :        David Robinson, directeur général

 

Objet :             Importante décision arbitrale à l’Université Brock

 

 

 

Bonjour,

 

Je veux, dans la présente note, vous faire part d’une importante sentence rendue récemment par l’arbitre Paula Knopf dans le cadre d’un grief déposé par l’association de personnel académique de l’Université Brock (BUFA). La décision montre la nécessité de négocier, au titre des conventions collectives, des dispositions solides qui encadrent les fonctions administratives de l’employeur. Elle souligne également la vigilance dont doivent faire preuve les associations de personnel académique afin de protéger ces dispositions et d’éviter que les employeurs puissent négocier des modalités quant à leurs fonctions administratives qui restreignent la capacité des associations à s’appuyer sur le raisonnement suivi par l’arbitre Paula Knopf dans sa décision à l’Université Brock.

 

Après avoir pris connaissance de la sentence, l’Université Brock a déposé une requête en révision judiciaire aux fins de son annulation. Nous avons récemment appris que l’Université avait retiré sa requête, de sorte que la décision et ses motifs ne sont plus contestés.

 

La question était de savoir si l’employeur avait l’obligation de fournir de l’aide juridique à une membre du corps professoral traduit devant le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario par suite d’une plainte relative à son travail à l’Université. L’arbitre a conclu qu’en fonction des dispositions de la convention collective, l’Université Brock n’était pas tenue d’accéder à la demande de la BUFA relativement à la prise en charge par l’assurance des frais juridiques de la membre du corps professoral. Cet aspect de la décision est décevant.

 

Toutefois, l’arbitre a également conclu qu’aux termes de la clause de la convention collective sur les fonctions administratives de l’employeur (article 3.01), l’Université devait exercer ses fonctions « raisonnablement et équitablement ». Selon l’arbitre, l’Université n’a pas exercé ses fonctions administratives raisonnablement et équitablement quand elle a rejeté la demande d’aide juridique de la membre du corps professoral et a, par conséquent, violé la convention collective.

 

Cet aspect de la sentence revêt une grande importance. En effet, l’arbitre a conclu, à l’examen de la clause sur les fonctions administratives de l’employeur, que si la direction avait étudié adéquatement la demande de la membre du corps professoral elle aurait découvert que les actions qui lui étaient reprochées et à l’origine de la plainte avaient eu lieu à la demande d’un doyen associé et que les arguments sur lesquels reposait la plainte étaient faibles (comme en témoigne le fait qu’elle ait été rejetée de façon sommaire). Dans ces circonstances, l’employeur aurait dû assumer les frais juridiques de la membre au titre de son obligation à exercer ses fonctions administratives de façon raisonnable et équitable.

 

Les associations de personnel académique qui, dans leur convention collective, ont une disposition qui exige l’exercice des fonctions administratives de l’employeur d’une façon raisonnable et équitable pourraient être en mesure d’invoquer cette décision pour établir des droits en l’absence d’autres dispositions suffisamment claires et solides.

 

Nous vous invitons à relire la clause sur les fonctions administratives de l’employeur qui figure dans votre convention collective. Elle devrait purement et simplement stipuler :

 

« L’employeur exerce ses fonctions administratives de façon juste, raisonnable et équitable. »

 

N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous avez des questions à ce sujet.

 

La sentence rendue par l’arbitre Paula Knopf est accessible sur le site Web CanLII : http://www.canlii.org/en/on/onla/doc/2014/2014canlii24449/2014canlii24449.html?searchUrlHash=AAAAAQALa25vcGYgYnJvY2sAAAAAAQ

 

 

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